jeudi 24 septembre 2015

S'entraîner à la réponse longue en Histoire

Travaux sur les réponses longues en Histoire

Sujet n° 1 : 
Dans un développement construit d’une vingtaine de lignes environ, raconter la bataille de Verdun et expliquer en quoi cette bataille est une manifestation de la violence de masse.

Réponse longue d'Inès (3ème 1) : 

Lors de la Première Guerre mondiale, la bataille de Verdun se déroule de février à décembre 1916.
Elle est la première des trois offensives menées pour tenter de reprendre la guerre de mouvement  et remporter une victoire décisive. L'armée allemande déclenche l'offensive et affronte l'armée française.

Lors de cette bataille, les soldats vivent au fond des tranchées. La tranchée est un lieu de cantonnement, mais aussi de départ pour les assauts et une cible privilégiée pour les bombardements. Elle ne protège pas les poilus des intempéries, ni des obus car elle n'est pas couverte. Elle ne protège pas non plus contre les armes chimiques ou les sapes explosives.

Les soldats y sont mal nourris. Ils ont très soif. Les assauts successifs, les relèves nocturnes perturbent leur sommeil. Il en résulte une tès grande fatique et des souffrances physiques et morales.
Lors de longues heures d'attente, les poilus écrivent à leur famille ou correspondent avec leur marraine de guerre. Ils doivent veiller à ne pas tout dire car leurs lettres sont ouvertes et lues par les services de censure.

Les deux armées combattent avec des armes nouvelles et toujours plus performantes. Ils utilisent des gaz et des grenades. Des déluges d'obus et de schrapnels (obus remplis de projectiles tranchants qui mutilent ou tuent les soldats à proxiité de l'explosion) s'abattent sur le champ de bataille.

Le bilan humain est très lourd : 300 000 morts et 400 000 blessés. Par la lourdeur des pertes et la violence des combats, la bataille de Verdun est bien une bataille emblématique de la violence de masse.

Sujet n° 2 :
Dans un développement construit d’une vingtaine de lignes environ, en vous appuyant sur vos connaissances personnelles et sur le document, raconter et expliquer la stalinisation de l’URSS.


[Phrases introductives]
En 1924, à la mort de Lénine, Staline accède au pouvoir et dirige l'URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques créée en 1922). Son idéologie se fonde sur le marxisme-léninisme. Il souhaite créer une société sans classe sociale.

[Paragraphe I : une économie étatisée]
Staline va mettre en place une économie étatisée et planifiée dans le but de faire passer l'URSS d'un pays agraire arriéré à un pays industriel et puissant. Pour ce faire, il va réorganiser l'économie et mettre en place des plans quinquennaux. En 1929, il proclame le Grand tournant : c'est la collectivisation forcée des terres et des moyens de production. Des fermes d'Etat sont créées : les kolkhozes. Les koulaks ou riches paysans s'opposent à cette collectivisation. Ils vont être durement réprimés par le régime : c'est la dékoulakisation.

[Paragraphe II : La Grande terreur]
De 1937 à 1938, Staline renforce son pouvoir par la Grande Terreur. De faux procès sont organisés à Moscou dans le but d’éliminer les opposants. Il définit les ennemis du régime par leur antisoviétisme (définition volontairement large). Les opposants risquent l'arrestation, la déportation dans des goulags (camps de travaux forcés), l'assassinat. Ces purges sont menées à grand renfort de propagande. Elles visent d'abord les cadres du parti et de l'armée dans une logique d'épuration. La police politique, le NKVD, directement sous les ordres de Staline est chargée de cette répression. La délation est encouragée. Chacun peut devenir anti-soviétique. 

[Paragraphe III : idéologie et propagande]
Staline veut créer un homme nouveau, au service du régime. La population est encadrée et embrigadée. Elle est soumise au culte de la personnalité. Staline recherche, en effet, l'adhésion des masses. Pour ce faire, il utilise la propagande. Les informations sont contrôlées. A l'école, le stalinisme est enseigné : "même le passé est imprévisible".

[Phrase conclusive]
La stalinisation de l'URSS débouche sur une transformation économique et politique. Le Terreur devient un mode de gouvernement.


Sujet n° 3 : 
En rédigeant un développement construit à l'aide de vos connaissances personnelles, décrivez et expliquez le processus d'extermination.

Objectif de cette réponse : bien montrer les différentes étapes du processus d'extermination 

[Phrase introductive]
Lors de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), Hitler extermine la population juive et tzigane qui, selon son idéologie raciale, sont des races dites inférieures. 

[1er paragraphe : les camps de concentration]
Dans un premier temps, il ouvre des camps de concentration en Allemagne, dès 1933. Il y enferme non seulement les Juifs et les Tziganes mais aussi des opposants politiques, des homosexuels.... L'objectif des camps de concentration est de déshumaniser les individus et de les exploiter au service du Reich. Ils doivent accomplir des travaux forcés et  sont sous-alimentés. Les camps de concentration sont des camps de mort lente.

[2nd paragraphe : les ghettos et la shoah par balle]
A partir de 1940, Hitler crée des ghettos en Pologne où il rassemble la population juive polonaise. Le plus grand d'entre eux est le ghetto de Varsovie. Puis, avec l'attaque de l'URSS, il crée quatre unités mobiles d'intervention, les einsatzgruppen, chargés de fusiller les juifs en arrière du front russe. C'est la shoah par balles qui va faire entre 1,5 et 2 millions de victimes.

[3ème parapgraphe : les camps d'extermination]
Enfin, l20 janvier 1942, la conférence de Wannsee adopte la "solution finale de la question juive". A partir de là, le processus d'extermination franchit une étape majeure. Des centres de mises à mort sont construits en Pologne. Le camp d'Auschwitz est choisi pour devenir le plus grand centre d'extermination. Tous les juifs vont être désormais déportés à l'Est de l'Europe et vont être exterminés par gazage. Les Allemands à Auschwitz utilisent du Zyklon B. Ils brûlent ensuite les corps dans des fours crématoires et font disparaître les effets personnels. Les Allemands veulent à tout prix, faire disparaître toutes les traces du génocide qu'ils sont en train d'accomplir.

[Phrase conclusive]

Au total, le génocide a fait entre 5,5 à 6 millions de victimes dont environ 250 000 Tziganes. Plus d'un million de personnes sont mortes dans le seul camp d'Auschwitz.

Sujet n° 4 : 
En rédigeant un développement construit d'une vingtaine de lignes à l'aide de vos connaissances personnelles, racontez la défaite de la France en 1940 et expliquer ses conséquences.

Objectif de cette réponse : bien partir de l'opposition De Gaulle-Pétain au sujet de l'armistice. Quelles sont les conséquences de l'armistice ? En quoi le régime de Vichy est-il un régime anti-républicain ?

[Introduction : Contextualisation]
La France déclare la guerre à l'Allemagne en septembre 1939 suite à l'invasion de la Pologne. Les soldats sont mobilisés mais la France n'est pas attaquée. Durant huit mois, les soldats, restent inactifs dans les casernes : c'est la drôle de guerre. Le 10 mai 1940, Hitler lance une attaque sur le front ouest. Il entre en France par la Belgique (pays neutre). Ses chars légers lui assurent une progression rapide (Blitzkrieg).

[I/ Une France défaite : la signature de l’armistice et ses conséquences]
En quelques semaines seulement, l'armée française est "submergée par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi" pour répondre les paroles du général de Gaulle. La question se pose au président de la République, Albert Lebrun : la France doit elle ou non signer l’armistice ? Le Maréchal Pétain, héros de Verdun, chef d'Etat-Major est favorable à la signature de l'armistice. Le 17 juin 1940, il est nommé Président du Conseil pour mener à bien la négociation et la signature de l'armistice. Il l'annonce dans un discours radiodiffusé. Un homme refuse de se résigner et veut continuer le combat. Charles de Gaulle quitte aussitôt la France et gagne Londres. Le 18 juin 1940, il lance un appel à la Résistance. Pour lui "la France n'est pas seule ! ". Elle peut continuer le combat en prenant appui sur ses Alliés et sur son empire colonial. C'est l'acte de naissance de la résistance. Tout oppose les deux hommes. En France, c'est la débâcle : 8 millions de civils fuient devant l'avancée des Allemands. C'est l'exode.

[II/ Les conséquences de l’armistice et la naissance d'un nouveau régime.]
Le 22 juin 1940, l’armistice est signé dans la clairière de Rethondes. Les conditions sont très dures pour la France. Le territoire est divisé en deux zones par une ligne de démarcation : la France du Nord est occupée par les Allemands, la France du Sud constitue pour le moment une zone libre. La France doit verser à l'occupant de lourdes indemnités pour frais d'occupation. Les prisonniers de guerre ne sont pas libérés. Jouant sur la confiance, le maréchal Pétain obtient les pleins pouvoirs par un vote de l'Assemblée nationale le 10 juillet 1940. Il s'auto-proclame chef de l'Etat Français. Le parlement est ajourné. Il y a confusion des pouvoirs entre le pouvoir exécutif et législatif. La Révolution Nationale est en marche. Pétain installe son gouvernement à Vichy.  La IIIème République est abrogée. Toutes les valeurs et les symboles de la République sont supprimés.  La devise républicaine "Liberté, Egalité, Fraternité", est remplacée par "Travail, Famille, Patrie". En effet, le régime de Vichy est profondément anti-républicain et antidémocratique. Les libertés fondamentales sont restreintes. Un culte de la personnalité est instauré.

[III/ Collaboration et résistance]
Négateur des valeurs républicaines, le régime de Vichy est aussi antisémite. Dès le 3 octobre 1940, un premier statut des juifs stigmatise et exclut la "race juive". Le 24 octobre 1940, Pétain rencontre Hitler à Montoire. C'est le début d'une collaboration d'Etat.  Sous prétexte de vouloir assouplir les conditions de l’armistice, cette collaboration, initiée par Vichy, devient multiforme : idéologique, policière, militaire, économique. Certains français, comme Lucie Aubrac, refusent de se soumettre à l'occupant, de se plier à la collaboration et d'accepter le régime de Vichy. Ils entrent en résistance. La résistance intérieure mène des combats difficiles. Charles de Gaulle va chercher à s'imposer comme l'unique chef de la Résistance intérieure comme extérieure. Il confie à Jean Moulin la mission d'unifier la Résistance dès 1942 (1943 : Mur puis CNR).

[Conclusion]
La défaite de la France en 1940 a entraîné la chute de la IIIème république. Le maréchal Pétain, instaure l'Etat Français, un régime négateur des valeurs républicaines et qui entre dans une collaboration d'Etat. Charles de Gaulle refuse la signature de l'armistice. Depuis Londres, il lance un appel à la Résistance et s'appuie sur Jean Moulin pour unifier la résistance intérieure. Il cherche à chasser l'occupant mais aussi à vaincre le régime de Vichy. 

Sujet n° 5 : 
En rédigeant un développement construit d'une vingtaine de lignes à l'aide de vos connaissances personnelles, racontez la crise de Berlin et montrer qu’elle est révélatrice de la situation de guerre froide

Raconter 
Introduction
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne perd sa souveraineté. C'est l'année zéro. Son territoire est placé sous tutelle des puissance vainqueurs et la ville de Berlin, ancienne capitale du Reich,  est divisée en quatre secteurs d’occupation tenues respectivement par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’URSS. Les décisions doivent se prendre à quatre selon le protocole d’accord de Londres.

[1er paragraphe : le blocus de Berlin]
En juin 1948, les Américains, les Britanniques et les Français réunissent leurs zones pour former la trizone. Staline considère ce geste comme une provocation. Il y répond en déclenchant dès le 24 juin 1948 le blocus terrestre de la trizone de Berlin-Ouest. Staline espère ainsi faire plier les Alliés. C’est sans compter sur la détermination des Américains pour lesquels Berlin est un enjeu majeur. Les Américains répondent à Staline par la mise en place d’un pont aérien sans précédent destiné à ravitailler totalement la partie ouest de Berlin. Le bras de fer se prolonge mais les Américains ne lâchent rien. Finalement, Staline lève le blocus le 12 mai 1949. Il constate son échec.

[2nd paragraphe :Du blocus au mur de Berlin]
Les enseignements de cette première crise sont majeurs : les deux Grands acceptent l’épreuve de force  sans aller jusqu’au conflit militaire ouvert
A la suite du blocus de Berlin, deux Allemagnes voient le jour : la RFA ou République Fédérale d’Allemagne à l’Ouest dès mai 1949 et la RDA ou République Démocratique Allemande à l’eEst en octobre 1949. Les deux Allemagnes se tournent le dos. Un rideau de fer les sépare. Berlin se retrouve du même coup scindé en deux : Berlin Ouest (qui appartient au bloc Ouest dirigé par les Etats-Unis)  et Berlin Est (qui appartient au bloc Est dirigé par l'URSS). A partir de là, de nombreux allemands de l’Est profitent de Berlin Ouest pour passer en RFA. Afin de stopper cette fuite des allemands de l’Est, Khrouchtchev, dirigeant soviétique, décide de construire un mur à Berlin dans la nuit de 12 au 13 août 1961 autour de Berlin-Ouest. Plus aucune communication n’est possible entre les deux Berlin. Des familles entières se retrouvent séparées. Le mur devient le symbole de la guerre froide en divisant l’Europe et le monde selon une logique bipolaire.
En 1963 ; Kennedy, président des Etats-Unis vient à Berlin et prononce un discours célèbre dans lequel il s’exclame : « Ich bin ein Berliner ! » Il démontre ainsi que pour lui Berlin est un symbole fort de résistance au sein du monde communiste.

[3ème paragrahe : vers la chute du mur de Berlin]
En 1985, M. Gorbatchev arrive au pouvoir en URSS et souhaite mettre fin à la guerre froide, trop couteuse pour l’URSS. M. Gorbatchev annonce mettre fin à la "souveraineté limitée". Plusieurs démocraties populaires revendiquent alors leur souveraineté pleine et entière.
Le mur de Berlin tombe dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989. Avec la chute du mur de Berlin, c’est le rideau de fer qui s’ouvre. L’URSS agonise puis disparaît en 1991.

Conclusion

La ville de Berlin a donc bien été au cœur de la Guerre froide. En effet, c’est à Berlin que la Guerre Froide a véritablement démarré et c’est à Berlin qu’elle s’est achevée. La ville de Berlin a bien été l'épicentre de la Guerre Froide.

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